Bavardages
Mon avis sur l'allaitement
17.1.25Parallèlement, j’avoue que j’ai du mal tout simplement avec le geste de l’allaitement, avoir son bébé qui a mon sein dans la bouche, désolée pour le côté « cru », je manque sans doute de tact, mais je ne sais pas, c’est quelque chose qui me « rebute » . La seule chose que je peux vous dire c’est que je respecte à 100% ce dévouement, que je n’aurais pas pu avoir… Et j’aimerais, de tout cœur, que l’inverse soit vrai : qu’on respecte les mamans qui donnent le biberon et que l'on arrête de juger/ rabaisser les mamans non allaitantes. Je ressens très souvent en lisant des post/ articles une « supériorité » dans les propos des mamans allaitantes, comme si nous, avec nos biberons, nous ne valions rien. Arrêtons de juger et de donner des conseils qui n’ont jamais été sollicités.
J’ai aussi eu beaucoup de mal les 1ers mois avec cette question qui revient presque tout le temps (et de n’importe qui): « tu allaites ? » . En disant « non » avec fierté, fort, et sans honte j’ai presque toujours eu droit à cette réponse en retour « ah mince, ça n’a pas fonctionné ? Tu n’es pas trop triste ? » Comme si le fait de ne pas allaiter son enfant ne pouvait pas être un choix fièrement assumé mais ne pouvait être qu'un échec. Oui c’est MOI qui aie décidé de donner du lait en poudre à mon enfant et pas mon corps qui n’a pas « réussi ». Pour ma part, ne pas allaiter ma fille a été un choix donc le jugement ne m’a jamais atteint, mais je pense à toutes ces mamans pour qui ça a été un combat, de quelques heures, jours, semaines et qui à cause du jugement d’autres mères, famille, amis, médecin, ou même de professionnels de santé à la maternité, voient l’arrêt « forcé » de l’allaitement comme un échec, avec culpabilité, alors qu’il faudrait plutôt les féliciter d’avoir tout donné pour y arriver et respecter leur choix d'arrêter.
J'aimerais que chacun prenne conscience du poids des mots. Quand vous dites à une maman qui n'a pas envie ou qui n'arrive pas à allaiter "C'est quand même la meilleure solution pour ton bébé", rendez-vous compte des conséquences sur son mental , alors qu’elle est en chute d'hormones, dans l'une des périodes les plus vulnérables de sa vie. La maternité est déjà pavée de culpabilité que l'on s'auto-inflige, n'en rajoutons pas d'autres.
Bien sûr, mes propos ne sont pas là pour défavoriser l’allaitement. Le ministère des solidarités, de la santé et de la famille rappelle que: « Malgré l’amélioration de la qualité des « laits » infantiles, la composition nutritionnelle et l’apport en substances biologiques du lait maternel ne peuvent être reproduits. Aucun autre lait que le lait d’une mère ne peut s’adapter de façon permanente aux besoins du nourrisson en croissance ». Donc faisons nos choix en connaissance de cause, et soyons en accord avec nous-même, c’est ce qui compte le plus. N’écoutez que vous, vous êtes la seule personne à savoir ce qui sera le meilleur pour vous/votre enfant. N’oubliez pas que pour qu’un bébé soit heureux et épanouie il a besoin de parents qui le sont aussi (et si ça doit passer par le choix de comment on nourrit sont enfant, alors go).
N'hésitez pas à partager votre avis en commentaire, je serais ravie d'échanger avec vous :)
0 commentaires